La nouvelle exposition au sein de la Maison de la culture japonaise à ne pas manquer cet été !
Avec l’arrivée de l’été, aux bords de la Seine, la Maison de la culture japonaise hébergera une nouvelle exposition sur les milieux au Japon.
Qu’est-ce un milieu ? Comment faut-il l’entendre? Quatre artistes contemporains ont écouté leurs territoires, et ont tenté d’y répondre. À la fin de juin, lorsque les longues journées atteignent leur sommet, la Maison de la culture japonaises agence sa salle d’exposition, pour pouvoir héberger leurs œuvres.
Amie Barouh, Yukihisa Isobe, Tazuko Masuyama, et Sara Ouhaddou représentent l’évolution des lieux. Avec des écarts générationnels et spatiaux, ces artistes décrivent l’évolution des lieux auxquels ils sont attachés. Ils travaillent ces lieux, et eux sont travaillés par les lieux mêmes. Ainsi, le lieu est considéré plus qu’un simple espace : il devient un souvenir, une affection, un amoureux que l’on ne veut pas quitter. Le Japon reste l’acteur principal de l’exposition. À travers des photographies, durant deux décennies, d’un village qui disparaît, petit à petit, par les eaux de barrage au Japon (Tazuko Masuyama). Ou bien, par la représentation du façonnement perpétuel d’un lieu qui, par conséquent, nous change aussi (Yukihisa Isobe).
© Tazuko Masuyama, photographie, Collection privée, 1977-2006.
En dehors du pays du Soleil Levant, d’autres artistes préfèrent mêler les pattes et construire une cabane hybride, à travers le rencontres de deux géographies (Sara Ouhaddou), ou redonner un nouvel élan à un être cher par le mouvement des archives de fragments vidéo (Amie Barouh).
Combien d’importance donnez-vous à votre milieu ? Avez-vous un endroit qui vous est cher et qui vous a façonné sans que vous le sachiez ?
Première image © Sara Ouhaddou Atlas/Aomori, 2019-2022. Installation (cabane; carte mentale; couvertures brodées).
Deuxième image © Yukihisa Isobe, Energy of the City of Paris 1998, juillet 1998 de la série «Ecological Context 1997-
1998» FNAC99078 Centre National des arts plastiques © droits réservés / CNAP. Photo: Laurent Lecat.
Pour reprendre les mots de May Ziadé, poétesse et écrivaine née à Nazareth : « Ainsi sommes-nous. Quand nous passons d’un endroit à un autre notre personne change aussi. Les montagnes qui nous entourent, les arbres qui nous couvrent de leur ombre amie, l’eau qui chante à nos pieds, le gazouillement des oiseaux, tout a son influence spéciale sur notre âme. Ce n’est pas dans les profondeurs de nos rêves, mais dans ce que nous voyons, entendons et respirons. Malgré notre volonté, notre mémoire reproduit ce que lui retransmettent les sens, et dans la nuit de l’imagination, des lambeaux d’images s’unissent et le rêve se forme ». (ZIADÉ May, Quelques fleurs de rêves, Paris, LCM éditions, 2020, p. 49).
Les lieux, seraient-ils des sources d’inspiration inconscientes qui se reposent sur la fugacité de nos battements de cœur ?
© Amie Barouh, Contre-Chant, 2022. Installation vidéo.
Lorsque vous irez voir cette exposition, plongez dans les lieux des artistes. Ensuite, je vous conseille une promenade à l’Allée de cygne, à côté de la Maison du Japon, pour saisir avec un esprit nouveau les enjeux de ce petit lambeau de terre, flottant sur la Seine.
Autour de l’exposition
VISITE GUIDÉE
Visite guidée avec Élodie Royer et les artistes
Date prochainement renseignée sur cette page
PROJECTION-RENCONTRE
Projection du film Yonaguni
(de Anush Hamzehian et Vittorio Mortarotti, 2021)
JEUDI 30 JUIN · 18H
Salle d’exposition (niveau 2)
Entrée libre, du 22 juin au 1er octobre
mardi-samedi > 11h-19h nocturne le jeudi jusqu’à 21h
fermé les jours fériés et du 31 juillet au 31 août
Organisation MCJP — Commissaire d’exposition Élodie Royer
Image d’illustration : Masuyama Tazuko, 1985, collection privée
Par Paolo Falcone