Les fêtes de fin d’année en Corée du Sud, et particulièrement à Séoul, sont un mélange de traditions ancestrales et d’influences modernes, reflétant l’identité culturelle dynamique du pays.
Ces célébrations sont l’occasion de se reconnecter avec ses racines, de célébrer la communauté et de partager des moments de joie.
Elles commencent assez tôt en fin d’année avec la célébration du Chuseok ou « Fête de la moisson », se déroulant à l’automne vers la mi-septembre pendant 3 jours. C’est le moment où les membres de la famille voyagent souvent dans leur ville natale.
Le matin du premier jour de cette festivité, il est courant de visiter les tombes des ancêtres pour les nettoyer et effectuer des rituels, en offrant des plats traditionnels comme du riz nouvellement récolté et des gâteaux de riz, qu’ils déposent sur les tombes. Suivant les régions, les familles préparent des plats typiques tels que les songpyeon (gâteaux de riz), le japchae (nouilles de patate douce sautées) et le galbijjim (ragoût de côtes de bœuf). Puis, des danses folkloriques comme le Ganggangsullae et des luttes traditionnelles (Ssireum) sont organisées.
Noël, bien que n’étant pas une fête traditionnelle coréenne, est largement célébré, surtout dans les grandes villes comme Séoul. Décorations scintillantes, marchés de Noël et célébrations dans les églises sont monnaie courante. Des quartiers comme Myeongdong ou Dongdaemun sont célèbres pour leurs illuminations de Noël. Des spectacles de musique et de danse ont lieu, surtout dans les zones touristiques. Cependant, pour les jeunes, la fête est souvent plus axée sur l’aspect romantique et festif que sur la dimension religieuse. C’est surtout une période où les couples se retrouvent pour des sorties en amoureux. La nuit de Noël est souvent célébrée à deux, et est parfois appelée « Christmas Date Night ». Les couples s’échangent des cadeaux et profitent de l’ambiance joyeuse. Noël a gagné en popularité suite à l’influence américaine : les films, la publicité et la présence militaire américaine. Plus tard, les drames coréens et la musique, ont promu l’idée de Noël comme une fête romantique.
Tout comme Noël, le Nouvel An occidental, est une occasion festive en Corée du Sud, ou de nombreux Coréens se rassemblent dans des restaurants, des bars et des clubs pour fêter la fin de l’année avec des amis et de la famille. En général, les familles restées à la maison, se réunissent pour partager un repas, souvent composé de plats spécifiques à l’occasion. Des concerts et des événements publics, sont souvent organisé dans les grandes villes. Par exemple, la descente de la boule à la Bourse de Séoul est un événement populaire. Certaines villes, comme Busan, organisent des feux d’artifice. Vers minuit, de nombreuses personnes visitent des temples pour prier la bonne fortune et faire des résolutions pour améliorer leur quotidien pour l’année à venir.
Bien que le Nouvel An occidental soit fêté, il n’a pas le même poids culturel que le Nouvel An lunaire (Seollal), qui demeure la célébration la plus significative en Corée du Sud. Elle a lieu entre le 21 janvier et le 20 février. Les familles, souvent habillées de vêtements traditionnels très colorés appelés hanbok, se réunissent pour honorer leurs ancêtres à travers des rituels appelés charye. Le plat principal durant cette journée est le tteokguk ou soupe de gâteau de riz, qui symbolise la longévité et le nouvel âge.
Des jeux traditionnels, comme le yutnori, sont souvent joués en famille. Ce jeu se compose d’un plateau en bois et de quatre bâtons (yut) que l’on lance pour déterminer le mouvement. Il ressemble de loin au jeu de l’oie occidentale.
Les enfants reçoivent des sebaetdon, des enveloppes contenant de l’argent, en échange de vœux de bonne année. La date précise du Seollal varie chaque année en fonction des cycles lunaires.
Par Jacky De Greef