Nous voilà enfin à notre dernier jour à Hamamatsu. Après avoir exploré le centre-ville et largement ses environs, nous décidons de louer une voiture. Et c’est ainsi que nous partons en direction du sud…
Tout d’abord, il nous parait important de faire un aparté sur la location de voiture. Nous avons en effet fait trois concessionnaires avant de pouvoir enfin voir notre demande acceptée, les deux premiers nous ayant spécificité ne pas pouvoir nous loueur un véhicule sans un document japonais, et ceux malgré la traduction en bonne et due forme de notre permis en la langue de Murakami… Donc, prévoyez bien vos locations en amont, afin de ne pas vous retrouver bloquer.
Une fois en possession de notre voiture, nous nous lançons sur l’asphalte. Heureusement, il nous reste quelques-uns des réflexes acquis pendant nos deux jours de conduite sur Okinawa. Nous suivons la voix du GPS, ayant accès à une autre vision de la ville, vue par la route et les grandes artères.
Notre première destination est le temple Ryōtan-ji et son jardin sec. Nous arrivons à 9 h 15, quelques minutes seulement après son ouverture. Nous sommes les premiers à nous déchausser et à laisser nos souliers à l’entrée, avant de nous lancer sur le fameux « plancher au chant du rossignol », qui servait à avertir l’approche des intrus et à prévenir d’éventuelles attaques. Nous suivons un corridor et débouchons finalement sur la vue principale, celle du jardin arboré et excellemment bien entretenu du temple. Des coussins sont mêmes placés le long de ce couloir-terrasse d’observation, afin que les visiteurs puissent se plonger dans la contemplation de ce paysage où règne le minéral et le végétal.
Nous reprenons la voiture une bonne heure plus tard, après avoir récolté le goshuin du lieu, et avoir apposé nous-mêmes dans notre goshuinchô trois des quatre « tampons » laissés à disposition des voyageurs à la sortie du temple. Nous mettons alors le cap sur le parc floral de Hamamatsu, où nous verrons des sculptures animalières végétales, des arbres en fleurs, des étangs à l’onde limpide, ainsi même qu’un pont suspendu, que nous emprunterons avec une certaine excitation.
Après notre visite du parc, nous faisons un court arrêt au Nukumori no Mori, un « village pittoresque » vanté sur les réseaux sociaux. Nous ne serions vous conseiller de passer votre tour, les lieux étant bien décevants… Nous avons par contre adoré notre dernière escale, celle faite de la localité de Kosai. En chemin, nous traversons de nombreux paysages, tantôt des champs et des cultures sous bâche, tantôt nous chevauchons des ponts au-dessus des flots.
Nous commençons notre visite des lieux par le Honkō-ji, un temple au toit de chaume majestueusement beau, somnolant à l’orée d’une forêt. Des plaques votives (ema) à son effigie sont proposées à la vente dans le temple d’à côté, bâtiment moderne reprenant la forme du Honkō-ji, comme par mimétisme. Nous étions les seuls à pénétrer au cœur de ce complexe composé de différents temples, ce qui nous a poussés à avancer aussi silencieusement que possible, comme intimités par ce silence, si étrange en pleine urbanité.
Nous finissons notre journée avec la visite de la barrière Arai, dont le ticket nous permet d’avoir accès à un musée un peu plus loin, ainsi qu’à une ancienne maison de geisha, où nous avons pu assister à une courte cérémonie de thé ! Ce n’est qu’après avoir dégusté le thé offert que nous quittons finalement les lieux, des souvenirs plein la tête…
Prochaine destination ? Toyohashi !