Du 8 février au 6 mars 2024, à la galerie JAPONESQUE, découvrez les photographies de Yasuo Kiyonaga.
Pour la première fois, la galerie d’art JAPONESQUE expose les clichés de Yasuo Kiyonaga, artiste japonais qui vit entre Tôkyô, Kyôto et Paris. Kasumi est le nom de cette série de photographies, qui en japonais veut dire « brouillard » (霞).
Ses photos se veulent l’expression de nos mémoires flottantes et de nos expériences. Tels des souvenirs, les photos se déforment, déchirent et disparaissent, s’éparpillant en petits morceaux.
Ce brouillard nous mène à une ambiguïté. Avec la fragilité, ils nous déstabilisent, et dans le présent, le spectateur tente de jouer et de renouer avec le passé. Nous tentons alors de ramasser nos souvenirs dans un brouillard confus où tout se mélange. Ainsi, dans les photos de Kiyonaga, nous retrouvons les couleurs d’une plage, la lumière de néons dans la ville nocturne, le doux parfum des fleurs… Par ce biais, nous retrouvons également nos sentiments, qui restent enchâssés à jamais dans ces images confuses.
©Yasuo Kiyonaga
Suivant les mots de Kasumi Kiyonaga, les souvenirs de paysages reviennent à l’improviste, sans aucun sens apparent. Des morceaux de souvenirs sont ainsi embellis dans cette brume, au goût doux-amer.
Les œuvres sont associées aux arts abstraits du cubisme et du surréalisme, qui se retrouvent dans l’interprétation de la nature, des villes, des humains et des villages. En résumé : tout ce qui fait partie de nos vies. Kiyonaga donne une nouvelle symbolique des sujets, dénaturés de leur contexte original.
Sa production vaste est un mélange de plusieurs arts : de la photographies à la peinture, de la nature à l’artifice et du bidimensionnel au tridimensionnel. Dans son art, le spectateur voyage entre passé et future, rêve et réalité.
Diplômé d’études en photographie en 1970, il commence à travailler en tant que photographe. Dix ans plus tard, il crée sa société spécialisée dans la planification et la production des contenus de communication d’entreprise. Sa carrière d’artiste décolle ensuite lorsqu’il ouvre une galerie à Tôkyô, Kyôto et Paris en 1995.
La mémoire est une compagnone que nous suit dès que nous avons conscience du passé. La lumière du soleil qui filtre à travers les feuilles des arbres ou komorebi (木漏れ日), le visage sans ride de nos parents, et le parfum de la mer. Avez-vous vous envie de vous plonger dans un aperçu de vos mémoires ? Ne manquez pas cette exposition !
Par Paolo Falcone