Durant tout le mois de décembre, tel un calendrier de l’avent / journal de bord, nous allons suivre leur voyage de 2022 au Japon. Départ pour Paris
C’est la veille du départ, nous avons un peu le cœur lourd : le voyage touche à sa fin et nous avons encore tellement de choses que nous n’avons pas visitées. Entre le manque de temps et les festivités du Nouvel An qui complexifie nos déplacements, les visites deviennent difficiles.
Nous consacrerons ces derniers jours à du shopping compulsif dans les plus belles zones commerçantes de la ville et quelques expériences bucoliques dans des temples et jardins de Tōkyō. Le maître mot de ces derniers jours sera : « Nous prenons le temps de faire les choses et nous nous faisons plaisir ».
Direction l’ouest de la ville pour le quartier de Shibuya. Nous avions choisi de finir notre voyage par ce quartier pour liquider nos derniers yens dans ses rues animées. Nous faisons l’impasse sur le quartier Coréen juste à côté au profit des Champs Élysée japonais : Omotesando.
Nous aimons l’ambiance à la fois tranquille et animée de ce quartier. Les enseignes de luxe se succèdent tout le long de l’avenue d’Omotesando sur lesquelles nous ne nous éterniserons pas sauf pour du lèche-vitrine et l’admiration des belles devantures.
A contrario, sur l’une des rues adjacentes, se trouve la célèbre rue Takeshita Dori, connu pour être le haut lieu de la mode. Boutiques de vêtements et accessoires se succèdent, ainsi que les stands de street food et sucreries en tous genres comme la barbe à papa arc-en-ciel.
Malheureusement, avec les années, la zone est devenue le terrain de chasse privilégié aux attrapes touristes et les photos Instagram avec des curiosités en tout genre.
Nous sommes déçus de ne pas observer plus de Cosplay dans ce quartier où, avant le Covid, vous pouviez croiser des déguisements divers et variés.
La prochaine étape de notre visite, nous retournons à Shibuya, qui est limitrophe de Harajuku, pour le mythique Meiji-jingu. Ce sanctuaire est une institution dans le quartier, l’un des plus sollicités pour les festivités de la nouvelle année, à tel point que des marquages sont prévus pour guider les visiteurs. Prévoyez au moins une heure, entre la visite du sanctuaire, de l’immense parc arboré et le jardin Meiji Jingu Gyoen. Vous apprécierez les contrastes de lumières, de couleurs automnales et surtout la quiétude des lieux.
Nous choisirons d’errer dans les chemins du jardin Yoyogi, à défaut de pouvoir nous rendre au Shinjuku Gyoen qui est fermé en cette fin d’année. Il aurait été sympa de partir sur les traces des scènes de Your Name, mais le destin en a décidé autrement. Le Yoyogi Gyoen quant à lui est un jardin familial, où se mêlent joggeur, enfants et touristes dans un bazar ordonné. Nous sommes un peu déçus de ne pas voir ses couleurs d’automne, le jardin ayant déjà revêtu son manteau d’hiver, mais l’immensité des lieux permet de s’y perdre un long moment et aux filles de se dégourdir les jambes.
Non loin du parc Yoyogi, le centre névralgique de Shibuya avec ses centres commerciaux et ses magasins comme le Jump Store, Le Nintendo Store et le Pokémon Center. Devant ce dernier, nous sommes accueillis par un Mewtwo Géant, comme il se présente dans le premier film de la saga. Chose inédite depuis notre arrivée à Tōkyō, aucun ticket d’entrée n’est demandé pour l’accès à la boutique.
Le Shibuya Crossing, restera le dernier lieu touristique incontournable que nous visiterons avant de rentrer à l’hôtel et organiser notre départ.
Le lendemain, les cœurs n’étaient pas à la fête, les téléphones rangés pour ne pas regarder le temps passer et profiter à fond de cette dernière journée. Résultat, la matinée sera consacrée à visiter le quartier de Jimbocho où nous logions et faire profiter les filles du mini-parc pour enfants. Pour le midi, nous revenons au fondement de notre début de voyage : manger dans un lieu improbable dans la rue à base d’aliments du konbini. C’est ce genre de souvenirs qu’ont gardé Soledad et Esperanza depuis que nous sommes revenus.
Une partie de notre après-midi sera dédiée à prendre soin de nous au sento non loin de la gare de Tōkyō. Puis, comme au voyage aller, nous serons divisés en deux équipes sur le vol retour : Sarah en solo et les bagages d’un côté, et moi et les choupettes de l’autre. Nous accompagnons maman à la gare centrale de Tōkyō pour qu’elle puisse prendre le bus pour un décollage à Narita, tandis que nous partons en monorail pour l’aéroport d’Haneda avec pour une dernière fois la vue sur Tōkyō.
Le temps de passer les formalités douanières et d’engloutir un dernier repas typique japonais et une visio que nous en oublions pratiquement l’embarquement à l’autre bout de l’aéroport. Nous arrivons in extremis pour le début d’embarquement. Un dernier regard sur la baie de Tōkyō illuminée et nous rentrons en France via Helsinki en passant par le Pôle Nord.
Je vous passe les détails sur le temps d’attente interminable à Helsinki, une arrivée à Paris pour loger à Roissy Aéroville, un retour chaotique de Sarah à cause des transports en commun et notre long retour le lendemain pour Arles en train… sans compter la reprise du travail et de l’école le lendemain.
Même si la fatigue due aux transports se fait lourde, nous gardons de merveilleux souvenirs plein la tête avec une folle envie pour Sarah, Soledad, Esperanza et moi de revenir en terre nipponne.
Par Dewi Marti de Objectif Japan