Durant tout le mois de décembre, tel un calendrier de l’avent / journal de bord, nous allons suivre leur voyage de 2022 au Japon. Palais Impérial
Nous avions prévu à l’origine de ne pas mettre de réveil, mais le destin en a décidé autrement… 6h30 : un voisin peu précautionneux enclenche un sèche-cheveux pendant une dizaine de minutes alors que l’étage est encore endormi. Je suis le premier réveillé, mais je serai rapidement rejoint par Soledad qui n’arrive pas à se rendormir puis Sarah et Esperanza. Les filles s’accorderont une pause dessins animés japonais avant de se préparer. À ce propos, je suis toujours bluffé par la capacité des enfants à être captivé par un programme en langue étrangère alors qu’elles n’y comprennent rien.
Nous voilà frais et disponibles à 8h pour engloutir les classiques tranches de pain de mie « fluffy » qui font la réputation du Japon. Nous avons même le droit ce matin de pouvoir déguster une succulente confiture de kaki maison concoctée par la cuisinière des lieux.
Après le petit déjeuner, nous hésitons entre plusieurs activités à faire ce matin. L’exposition Sailor Moon de Roppongi, personnage peu connu par nos choupettes est trop axé sur le dessin. Nous voulons éviter qu’elles s’ennuient sachant que le prix du billet n’est pas donné. L’expérience TeamLab Planet est complète aujourd’hui, nous reportons notre visite plus tard dans la semaine.
Nous partons en quête du jardin du Palais Impérial dont l’entrée se situe en face du Sanctuaire Yakusinique nous avons visité en début de voyage, à moins de dix petites minutes à vitesse d’Esperanza. Nous ne le savons pas encore, mais cela sera le dernier jour d’ouverture avant la fermeture pour cause de festivités liées au Nouvel An.
Sur la route, nous essayons de trouver une Japan Post d’ouverte.
Pour rappel, seul le jardin est du Palais Impérial est accessible au public. L’accès à l’enceinte du Palais Impérial n’est pas accessible au public sauf à de rares exceptions sur invitations seulement.
Pour accéder au site du jardin est depuis Jimbocho, nous devons emprunter les chemins du Jardin Kitanomaru dans lequel cohabite le Musée des sciences et des technologies ainsi que le Musée national d’art moderne de Tōkyō. Mais le clou du spectacle est la présence de la mythique salle Nippon Budokan entre autres connue pour la célébration des 25 ans d’existence du Studio Ghibli en 2008.
Arrivé aux abords du jardin est du Palais Impérial, je me remémore un parc immense où j’avais passé des heures entières à déambuler sans but réel, jusqu’à la tombée de la nuit, préférant les illuminations de Carretta Shidome (annulées cette année pour cause de Covid) et les lumières des enseignes des magasins de luxe de Ginza Yonchome.
Aujourd’hui, nous revenons en famille, les filles profitant de la quiétude de ces lieux et de la course aux érables rouges (momijigari). Le parc revêt de belles couleurs chaudes d’automne, mais le rouge et le marron prédominent sur la végétation.
En novembre, un florilège de couleurs aurait parsemé le jardin d’une palette de vert/jaune/orange et rouge.
À les voir se dépenser en courant comme des dératées, Soledad et Esperanza ont eu l’air d’apprécier les lieux. Elles distinguent des espèces de fleurs, d’arbres fruitiers comme l’arbre à kaki ou yuzu, des arbres taillés à la japonaise ou une bambouseraie cachée dans une forêt.
Elles découvrent aussi des monuments peu communs comme le Tenshidai (les ruines de la tour principale), la salle Tōkagakudō ou encore la maison de défense FujimiTamonet la salle de garde HyakuninBansho.
Nous choisissons de ne pas visiter les abords du Palais Imperial pour conserver l’énergie de tous. En effet, faire quasiment plus d’un kilomètre pour simplement découvrir une enceinte fermée avec la vue sur le fameux château Kōkyo… Nous ne sommes pas sûrs que ce soit du goût de tous, même si j’avoue que j’ai apprécié le cet écrin de verdure préservé de tout bruit urbain lors de mon voyage solo de 2017.
Par Dewi Marti de Objectif Japan