Voici une petite sélection pour vous plongez dans la littérature nippone !
UN MATIN LÉGÈREMENT NUAGEUX
Toutes les histoires de Kawakami sont d’amour, et chacune est une petite sonate qui nous entraîne dans sa musique douce-amère. En vérité très douce, nimbée parfois de mélancolie car il arrive que l’amour nous blesse au cœur, parfois drôle, malicieuse, elle pétille et se laisse chavirer de tendresse, emporter par une touche d’étrangeté.
LA PROCESSION DES CENT DÉMONS
Au Japon aussi, la nuit engendre des monstres. Lorsque les humains ferment leurs paupières, des créatures plus extraordinaires les unes que les autres, effrayantes et cocasses, se déplacent en cortège avant que la lumière du matin les disperse en les faisant fuir.
Kyosai (1831-1889), ce peintre génial qui alliait la maîtrise technique la plus sûre à un esprit de liberté fort rare à son époque, réinvente une tradition qui remonte au moins au XVIe siècle, en livrant une version époustouflante de la Procession nocturne des cent démons.
BEAUTÉ DU MINGEI
D’un sombre recoin enfoui dans la poussière, un nouveau monde de beauté a éclos. Un monde connu de tous, mais que personne n’avait su voir auparavant. Je veux parler de la beauté de l’objet ordinaire. Elle lui a été donnée par la patine, l’usage, la caresse. Plus il est utilisé, plus il est beau, plus il est beau, plus il est aimé, plus il est aimé, plus il est utilisé. Là réside la relation infinie qui lie l’être humain et l’ustensile. L’ustensile est au chaud dans la main qui l’utilise, l’humain le tient avec amour, tous deux passeront cette journée ensemble.