Une comparaison entre la Corée, le Japon et la Chine.
Les bandes dessinées asiatiques, bien que souvent regroupées sous l’étiquette de manga, sont en réalité une forme d’art variée et riche qui varie d’un pays à l’autre. Les trois grandes formes – le manhwa coréen, le manga japonais et le manhua chinois – ont des histoires, des styles et des thèmes distincts qui reflètent leur culture d’origine.
Origines et Évolution
Le premier à naître parmi ces trois formes de bande dessinée est le manhua chinois. Les dessins chinois sur céramique néolithique, laques, briques et gravures sur pierre remontent au IIIe siècle avant notre ère, démontrant l’art du trait et du pinceau. De plus, des artistes professionnels ont créé des œuvres célèbres, telles que la représentation de la fête Qingming et les dessins satiriques de Zhua Da et Luo Liang-feng, tandis que le manhua chinois a émergé à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Le magazine satirique britannique The Punch China est l’un des premiers exemples de bandes dessinées, tandis que le premier manhua chinois imprimé au Japon était l’œuvre de Tse Tsan-Tai en 1899. Pendant la période de transition politique en Chine, le manhua a été utilisé par Sun Yat-Sen pour propager de la propagande anti-Qing, et l’établissement de l’Association de Dessin animé, Manhua Hui, en 1927 a marqué un tournant dans le développement du manhua en Chine.
Le terme manga devient populaire à la fin du XVIIIe siècle avec la publication d’ouvrages tels que Mankaku zuihitsu (1771) de Kankei Suzuki, Shiji no yukikai (1798) de Kyōden Santō et Manga hyakujo (1814) de Minwa Aikawa, puis au XIXe siècle par l’artiste Hokusai, bien que des formes de narration visuelle existent depuis des siècles. Pour en savoir plus ne manquez pas nos deux numéros spéciaux sur le manga ! 01 02
Le manhwa coréen, quant à lui, a pris de l’ampleur après la libération de la Corée de l’occupation japonaise en 1945 même s’il a débuté bien plus tôt.
Le premier journal coréen, Hanseongsunbo, est publié en octobre 1883, suivi d’autres journaux contrôlés par le gouvernement. Bien qu’il n’y ait pas de bandes dessinées dans ces premiers journaux, de nombreuses illustrations accompagnent l’actualité. En juin 1909, le premier manhwa apparaît dans le Daehanminbo, avec les caricatures satiriques et didactiques de Lee Do-yeong qui critiquent le régime pro-japonais.
Après l’occupation japonaise en 1910, la publication des manhwa est réduite, mais après le soulèvement du 1er mars 1919, de nouveaux titres sont publiés, mettant en avant les caricatures et bénéficiant de concours de bandes dessinées. À partir de 1924, le manhwa adopte les conventions de la bande dessinée occidentale, notamment les cases et les bulles, avec des œuvres telles que Les vains efforts d’un idiot de Noh Su-hyeong. Le manhwa devient un moyen privilégié pour critiquer l’oppression japonaise, tandis que le gouvernement japonais produit des bandes dessinées de propagande pour soutenir leurs propres intérêts.
Dans l’après-guerre jusqu’aux années 1980, le manhwa coréen se diversifie malgré la censure et les monopoles de distribution. Des genres variés émergent, touchant un large public et abordant des sujets historiques, sociaux et fantastiques. Le manhwa devient un média influent dans la culture populaire coréenne.
Dans les années 1980, le manhwa connaît une renaissance remarquable. En 1981, Dooly le petit dinosaure de Kim Su-jeong devient le premier manhwa adapté en dessin animé avec de nombreux produits dérivés, marquant ainsi un succès spectaculaire et le début du renouveau du genre. En 1982, la publication de Gongpoui Oeingudan de Lee Hyeon-se change radicalement le mode de diffusion des manhwa en plusieurs volumes, relançant l’intérêt des lecteurs dans les manhwabangs. Cette période est également marquée par l’émergence de nouveaux artistes soutenus par le marché en plein essor et les salles de prêt.
Écriture dans les langues respectives
Les termes manhwa (만화), manga (漫画) et manhua (漫画) signifient tous « dessins dérisoire » ou « dessins irresponsables ». Bien qu’ils se prononcent de manière similaire, ils s’écrivent différemment dans leurs langues respectives.
Points Communs
Le manhwa, le manga et le manhua partagent certaines caractéristiques communes. Ils présentent tous une variété de genres et de styles, allant de la romance à la science-fiction, du fantastique à l’horreur. Ils peuvent tous être publiés en séries, sous forme de magazines hebdomadaires ou mensuels, ou en volumes reliés. De plus, avec l’avènement de l’ère numérique, toutes ces formes se sont développées en ligne, par exemple, sous forme de webtoons pour le manhwa.
Différences
Cependant, ces trois formes de bande dessinée diffèrent par leur style artistique, leur contenu et leur contexte culturel.
Manhwa : Les manhwa ont tendance à utiliser des couleurs vives et des lignes plus épaisses. Les webtoons, une forme populaire de manhwa numérique, sont souvent en couleur et lus de haut en bas. Le manhwa explore souvent des thèmes qui reflètent la culture et la société coréennes.
Manga : Le manga est généralement publié en noir et blanc. Les manga ont souvent un style distinct, avec des traits de visage exagérés (grands yeux, petits nez) et une dynamique de panneaux unique. Les thèmes abordés dans le manga sont très variés et peuvent être adaptés à des publics de tous âges. Certaines versions françaises se lisent de gauche à droite et d’autres de droite à gauche comme au Japon.
Manhua : Le manhua peut incorporer des éléments du style artistique traditionnel chinois, bien qu’il y ait une grande variété de styles. Les manhua peuvent être publiés en couleur ou en noir et blanc, et peuvent varier de l’humour et de la satire à l’action et à la fantaisie. Comme le manhwa et le manga, le manhua peut également explorer une variété de thèmes qui reflètent la culture et la société chinoises.
Bien que le manhwa, le manga et le manhua partagent certaines similarités, ils présentent également des différences uniques qui les rendent uniques. Chacun a une histoire et une évolution distinctes, des styles artistiques uniques, et explore des thèmes qui reflètent la culture de leur pays d’origine. Et pour les fans des petites cases, ce n’est que plus d’histoires encore à découvrir !
Cet article (texte et images) a été rédigé à l’aide d’une intelligence artificielle. Vous avez aimé ? Vous êtes pour ou contre ? Dites-le en commentaires !