Se baladant nonchalamment avec un costard d’un blanc immaculé, HOJO Akira nous évoque tout de suite un mafioso de la pègre italienne, un gangster qui a un visage public irréprochable, mais qui l’est beaucoup moins une fois seul dans une pièce fermée… Qui est ce jeune Don Juan et que cherche-t-il à accomplir ?
Dans ce manga, les intrigues vont bon train, et s’entremêlent inextricablement entre elles. Nous avons d’un côté le groupe de yakuza regroupé sous la direction de HOJO Akira, une fieffée canaille qui n’hésite pas à utiliser poings et armes à feu. Il ne semble toutefois pas être animé d’une ambition ordinaire : il a mis en effet en place toute une stratégie pour se hisser le plus vite possible dans les sphères politiques du gouvernement japonais. Il semble vouloir construire un « sanctuaire », et pour cela, il n’est pas seul ! Tandis que l’un agit dans l’ombre, un autre œuvre dans la lumière…
L’argent gouverne le monde et il en faut pour pouvoir gouverner à son tour : il fait donc tout pour réunir assez d’argent pour accomplir son rêve ! Et il peut compter sur son « clan », qui lui sont dévoués. Implacable mais généreux avec ses hommes de main, il a su fédérer de nombreux membres de la pègre autour de lui. Cette loyauté le sauvera à plusieurs reprises…
Et quand les yakuza sont impliqués, la police n’est jamais bien loin. Alors que HOJO poursuit son plan pour évincer les politiciens grabataires qui tiennent depuis bien trop longtemps les rênes du pouvoir, à coup de photos compromettantes et de chantage notamment, tantôt il contrecarre, tantôt il utilise la police à son avantage…
Coups de cœur : Nous avons adoré voir un personnage à la gueule d’ange, gominé à la Elvis Presley, être dépourvu de scrupules. Tous les coups sont permis, et HOJO ne se prive d’aucune bassesse !
Informations :
Dessin : IKEGAMI Ryōichi
Scénario : BURONSON
Editions : Glénat
Parution : 7 septembre 2022
Prix : 14,95 €
Par Léa van Cuyck