Avez-vous déjà observé un combat de rikishi (attention, même si les Japonais comprendront le terme de sumōtori, préférez tout de même le mot rikishi) ? Vous avez peut-être lu le manga Hinomaru Sumo de KAWADA diffusé par les éditions Glénat ? Non ? Alors, ne partez pas tout de suite ! Puisque les arts martiaux seront mis à l’honneur au prochain festival d’Animasia, nous allons nous pencher sur cette discipline des plus singulières !
On vient de dire que le sumō est un art martial, mais au final, il serait plus juste de parler d’un type de lutte traditionnelle « utilisant des techniques de préhension ». Lorsque l’on décortique le mot « sumō » (相撲), il nous est dit que les kanji signifient littéralement « se frapper mutuellement ». Et cette discipline n’autorise aucune arme, contrairement au kyūdō, par exemple.
Quand nous nous imaginons cette discipline sportive, nous avons en tête deux colosses se faisant face sur un ring (appelé dohyō), reproduisant une chorégraphie millimétrée, soulevant leur pied, frappant le sol (cette pratique, nommée shiko, consiste à chasser les esprits – le sumō est fortement lié à la tradition shintō), balayant leur ceinture d’une main habile pour pouvoir fléchir leurs jambes… L’objectif de ces combattants aux carrures remarquables ? Faire sortir de l’adversaire de l’espace délimité ! Tout le combat est bien entendu surveillé par l’arbitre, appelé gyōji.
Comment les reconnait-on ? Ils arborent un mawashi autour de la taille, ainsi qu’un chonmage, une coiffure traditionnelle japonaise autrefois courante sous l’ère Edo.
Nous nous représentons également les lutteurs souvent comme Japonais, mais les étrangers sont de plus en plus nombreux à s’engager dans la voie du sumō : la preuve, Akebono est un Américain naturalisé, Asashōryū et Harumafuji sont tous deux Mongols, Kotoōshū est Bulgare (et ancien champion d’Europe de lutte gréco-romaine), Tochinoshin est Géorgien et Abdelrahman Ahmed Shaalan Egyptien.
Si vous souhaitez assister à un vrai tournoi, sachant que le Japon a de plus autorisé les voyages pour les individuels à partir de ce mois-ci, n’hésitez pas à vous renseigner en amont, car les villes (telles que Tokyo, Osaka, Nagoya, etc.) accueillent ces évènements selon des dates particulières tout au long de l’année.
Informations :
Dates : 8 et 9 octobre 2023
Pour plus d’informations, consultez le site Internet d’Animasia et Lenno.