Un chapeau en paille tressé qui nous évoque l’amigasa des danseuses Awa Odori… Des yeux en amande, aux pupilles dorées comme un félin capturé dans la nuit… Une main délicate qui cache une bouche… L’œuvre intrigue dès sa couverture !
C’est d’ailleurs une main qui prend tout l’espace de la première page de l’ouvrage, venant déchirer avec force la feuille d’un nouveau jour sur un calendrier. Aujourd’hui, c’est le « Jour des morts », surnommé « Ullambana », un évènement dont une jeune fille ne comprend pas le caractère sacré qu’on lui attribue. Elle craint de plus la foule, d’où pourquoi elle ne souhaite pas s’y rendre dans un premier temps. Sa mère finit toutefois par la convaincre. Lampions, feux d’artifices, yukata… Tous les éléments d’un matsuri y sont alors réunis !
Des mains. Encore des mains. Des mains qui poussent… Puis des pieds. Ils ont guidé la jeune fille finalement jusqu’à un temple où règne une tranquillité qu’elle affectionne tout particulièrement. Puis soudain surgit une apparition : une femme arborant un amigasa qui cache son visage. Forme anonyme, elle pourrait être n’importe qui, et tout le monde à la fois…
Des mains. Et encore des mains… Puis de nouveau des lampions… Mais qu’est-il censé se produire lors de cet « Ullambana » ?
Nos coups de cœur : Le format, long et petit, intrigue. La mise en page également : le texte en effet n’est présenté ni dans les images, ni sous forme de bulle, mais sous les illustrations, comme des légendes de photographie. L’œuvre est aussi bilingue français-japonais, chose rare à souligner !
Informations :
Auteur : NAGATA Kitsuneko
Editions : Patayo
Parution : 8 juillet 2022
Prix : 11€
Par Léa van Cuyck