Dans le cadre du festival Animasia, les 9 & 10 octobre 2021 , Japan Magazine s’associe à l’agence Lenno pour vous proposer de découvrir des aliments et plats japonais !
Les algues, on les observe à la plage, lors de nos promenades à marée basse sur les littoraux dégagés des brassées salées et de leur écume émulsionnante. Or, lorsque nous mangeons des confetti de spiruline ou des sushi, nous dégustons bien des plantes originaires du fond des mers ! Elles n’ont cependant plus leur forme primordiale. Découvrons alors ensemble les différentes espèces d’algues comestibles consommées au Japon.
- LES ALGUES BRUNES
En premier lieu, commençons avec la feuille iconique de l’archipel nippon : le nori (海苔). Pour s’enrouler parfaitement autour des maki et des sushi, elle prend la forme de rectangles fins, sa surface s’irisant à la lumière lorsqu’on la manipule. Cette algue, riche en protéines et vitamine A, accompagne souvent les soupes, s’associant également à merveille avec le riz.
Le kombu (昆布), riche en minéraux, en iode et en potassium, il est réputé pour sa part anticancérigène, et capable d’éliminer le cholestérol dans l’organisme. En cosmétique, cette plante aquatique est d’ailleurs utilisée pour stimuler le collagène de la peau. Il s’agrémente idéalement avec des légumes grillés ou cuits à la vapeur.
Le wakame (若布) est une algue tout aussi emblématique que les deux premières. Antioxydante, les minéraux et les vitamines ne manquent pas en elle (A, B1, B2, B12 et C, tout l’alphabet y est presque présent !). Cette plante sous-marine vient notamment agrémenter la célèbre soupe miso, mais aussi les salades, le riz et les légumes bouillis.
L’arame (アラメ) , qui est une algue ressemblant à des spaghettis foncés, est connue pour renforcer la kératine contenue dans les cheveux et les ongles. Riche en calcium, zinc et oméga 3, elle est idéale pour supporter les hivers rigoureux de l’archipel japonais, surtout sur la côte ouest. Son parfum délicat se marie parfaitement avec des légumes-racines sautés, du tofu ou en salade.
Le hijiki (ヒジキ), semblable comme l’arame à des nouilles noires, est moins consommé au Japon que ses précédentes consœurs, mais il se prête à toutes les métamorphoses : cuit à la vapeur, sauté à la poêle ou mijoté, il s’allie à tous les plats.
Le kelp, poussant en tapis denses dans les eaux tempérées peu profondes, forme un véritable écosystème où se prélassent oursins et étoiles de mer. Il a de plus une croissante extra-rapide, atteignant de folles longueurs : jusqu’à 60 mètres pour certaines algues ! Riche en iode, il favorise le bon fonctionnement de la thyroïde… et la croissance de ceux qui le mangent, sans surprise !
- LES ALGUES ROUGES
La dulse est une algue rouge originaire d’Okinawa, remarquable pour améliorer la rétention d’eau dans la peau et donc améliorer son taux d’hydratation. Contenant du bêta-carotène, de la vitamine A et B, du magnésium et du fer, la dulse est une super-algue, à consommer idéalement l’été pour réhydrater son corps.
L’agar-agar (shiro kanten) est une algue hautement nutritive prédestinée à finir en gélatine dans la confiserie japonaise. Secret minceur pour les uns (car pauvre en calories), et délicieux moment de plaisir gustatif pour les autres, cette algue permet de façonner des desserts colorés et gourmands !
- LES ALGUES VERTES
L’ogonori est une algue utilisée principalement en salade ou pour réaliser du tokoroten, des nouilles formées à base de gélatine… Avis aux intrépides !
L’umibudō (海葡萄), également appelé « raisin de mer » à cause de sa forme « en grappes », est majoritairement cultivé dans les eaux tropicales d’Okinawa. Cette algue exotique craque ostensiblement sous la dent, sensation qui émoustille les papilles, pour sûr ! Réputée anti-âge, serait-elle le secret de la longévité des habitants de l’archipel Ryūkyū ?
Par Léa van Cuyck